Imaginez un monde où tout ce que vous touchez peut devenir un capteur… Ce monde, les chercheurs de l’université Carnegie Mellon sont en train de l’équiper.

Une découverte récente pourrait bien révolutionner l’avenir des capteurs tactiles, elle s’appelle Electrick, et elle a été découverte par trois étudiants de l’université de Carnegie Mellon. Et le meilleur dans cette découverte, c’est qu’elle est d’une grande simplicité.

Electrick se compose d’un revêtement conducteur - qui peut être appliqué à un objet quel qu’il soit, sous la forme d’une peinture, d’un film, une feuille de stratifié à appliquer sous vide, ou même directement intégré à la matière qui alimente l’impression 3D – et d’électrodes à placer à la limite de la zone sur laquelle vous souhaitez interagir. Les électrodes sont connectées à un périphérique USB, qui peut par exemple être relié à un ordinateur.

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Le courant créé par le contact avec la zone tactile est transmis aux électrodes, ce qui permet de détecter le contact puis l’interruption de contact, et de transmettre l’information. C’est ainsi que le système peut détecter le contact, suivi par un logiciel standard dans le monde des objets connectés.

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Dans le cas de l’impression 3D, des filaments de carbone sont intégrés à la matière. Une manière simple et élégante de rendre un objet nativement tactile, pour par exemple aider au prototypage d’objets censés disposer de surfaces tactiles, et pour interfacer les capteurs.

Mais le processus le plus simple est certainement de prendre un objet, de lui appliquer une peinture Electrick, et de placer une paire d’électrodes. A partir de là, vous obtenez un objet tactile à connecter. Aux développeurs de faire fonctionner leur imagination pour lui trouver des usages. A y réfléchir, le potentiel pourrait se révéler infini…

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Plusieurs expériences ont été menées. L’application de zones tactiles sur un smartphone permet par exemple de lancer des applications, au toucher. Dans l’automobile, l’application d’une couche tactile sur le volant et le tableau de bord permet de savoir à tout moment où sont placées les mains du conducteur. Ou encore dans l’enseignement, un enseignant peut visualiser les emplacements d’une page qu’un enfant pointe des doigts, ou à l’inverse indiquer à un élève des zones sur un objet dont il dispose d’une copie rendue tactile, un instrument de musique par exemple.

Toutes les informations sur la recherche sur ce document édité par les étudiants qui ont travaillé sur le projet.