Alors que 66% des entreprises sont équipées de solutions de dématérialisation fiscale des factures, le volume des factures à dématérialiser est encore au-dessus des 50%.

Amenée longtemps avant la notion même de transformation digitale, la facture électronique – nous pourrions dire aujourd’hui la facture numérique – demeure un domaine de la transformation des entreprises où beaucoup de chose restent encore à faire… C’est ce qui ressort d’une étude menée par Generix Group.

Prenons l’exemple de l’équipement des entreprises face à la pratique : 66% des entreprises sont équipées d’une ou plusieurs solutions de dématérialisation fiscale des factures. Dans le détail :

  • 56% utilisent une solution depuis plus de quatre ans ;
  • 25% depuis plus de 8 ans.

Mais dans le même temps, alors que le taux d’adoption peut sembler élevé, le pourcentage du volume de factures dématérialisé demeure faible :

  • 73% des entreprises équipés démat dématérialisent moins de 50% de leurs factures ;
  •   7% seulement dématérialisent 75% de leurs factures.

Qu’elles en sont les motivations pour pratiquer la démat ?

  • 59% - la volonté de satisfaire une exigence client ;
  • 51% - la quête de productivité ;
  • 48% - le désir de réduire les coûts de production ;
  • 20% - la réponse aux obligations règlementaires.

Nous noterons que l’incitation fiscale, voire l’obligation puisque la démat des factures devient obligatoire pour travailler avec le secteur public, ne peut être envisagée selon les chiffres comme le moteur de cette transition.

Qui sont les porteurs de la démat ?

Même si elle impacte l’ensemble de l’entreprise, avec en préalable la satisfaction des demandes clients, la démat des factures concerne plus directement :

  • 49% - la direction financière ;
  • 49% - la DSI (les deux chiffres se chevauchent) ;
  • suivent les directions générales et les directions commerciales

Par ailleurs, les entreprises qui sont dotées de solutions de démat envisagent de poursuivre leur déploiement, voire de monter en gamme. Quant à celles qui ne possèdent pas de solution, elles sont 75% à envisager d’en adopter une. Concernant les premières :

  • 37% estiment que la poursuite du déploiement des projets de dématérialisation est une priorité ;
  • 38% prévoient l’ajout de nouveaux périmètres d’utilisation (factures entrantes ou sortantes, chorus…) ;
  • 33% escomptent l’intégration de nouvelles fonctionnalités comme la gestion collaborative ou la mise en place d’un portail collaboratif.

Un ROI qui reste délicat à mesurer

Il ne fait aucun doute que la dématérialisation génère des bénéfices de différentes natures pour les entreprises. L’étude évoque des bénéfices économiques, au travers de la réduction des coûts de production et de traitement des factures ; des bénéfices métiers, grâce à l’automatisation et aux outils associés ; sans oublier les avantages induits de la numérisation des documents, de leur sécurisation et de l’usage de solutions cloud.

Pour autant, la mise en œuvre d’une solution de dématérialisation reste une démarche complexe :

  • 40% - difficultés d’intégration de la solution avec les applications de gestion existantes ;
  • 33% - lourdeur du processus de mise en œuvre ;
  • 31% - coût d’installation.

Ce qui explique pourquoi le ROI est difficile à mesurer. Si, selon l’étude, 53% des entreprises interrogées observent des réductions de coûts, 68% déclarent ne pas être capables de mesurer les économies réalisées suite à la mise en place de leur solution de dématérialisation.

L’étude nous apporte cependant une information fort intéressante : en moyenne, l’économie de coût mesuré par une entreprise sur deux serait de :

  • 2 euros pour une facture entrante ;
  • 3 euros pour une facture sortante.

Source : Etude Generix Group, réalisée auprès de 200 entreprises françaises

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