Traditionnellement, ce sont les cols bleus qui sont menacés de disparition par la multiplication des robots. Mais, selon PricewaterhouseCoopers, les cols blancs américains sont aussi menacés par l’automatisation.

38% de tous les emplois basés aux États-Unis pourraient être automatisés au cours des 15 prochaines années, selon une étude de PricewaterhouseCoopers (PwC). Dont les analystes soulignent que ce serait le pourcentage le plus élevé de tous les pays analysés dans l'étude.

Robots ou pas robots ?

Après les publications alarmistes de plusieurs études universitaires, qui dénonçaient la disparition à court terme de très nombreux emplois remplacés par des robots, le discours des économistes ces derniers temps était à l’apaisement et se voulait rassurant... Les universitaires auraient-ils exagéré leurs propos ?

Et puis, la menace concernait presque exclusivement les cols bleus, les emplois à bas salaires de l’industrie. Concernant les cols blancs, certes l’automatisation allait passer par là, mais elle se traduirait par une réorientation des employés vers des tâches à plus forte valeur ajoutée. Pur s'occuper des robots par exemple !

Les cols bleus et les cols blancs

PricewaterhouseCoopers (PwC) vient de jeter un pavé dans la marre du bien-pensant, en affirmant - mais qui a bien pu penser le contraire ? – qu’un certain nombre d'emplois de cols blancs, en particulier dans le transport, la vente au détail et le secteur des services financiers, risquent également d’être automatisés.

Sont en première ligne des emplois menacés par l’automatisation :

  • 38% - Les Etats-Unis par la forte présence de cols blancs à salaires élevés ;
  • 35% - L’Allemagne par son secteur manufacturier ;
  • 31% - La Grande-Bretagne, moins manufacturière mais plus sur le secteur financier ;
  • 21% - Le Japon, qui serait moins touché car beaucoup d’emplois y ont déjà été automatisés.

Les Etats-Unis en première ligne

Les robots sont déjà courants dans de nombreux milieux industriels. Le secteur manufacturier devrait continuer de bénéficier d'un retour sur investissement très élevé de la robotique, grâce en particulier aux solutions IoT industrielles, ce qui en fait le secteur avec le plus grand nombre d'emplois perdus par l'automatisation.

Mais l’automatisation va également bientôt faire leur chemin dans les professions des cols blancs. Pourquoi principalement aux Etats-Unis ? Parce que les emplois s’y composent essentiellement de travailleurs en cols blancs qui effectuent des tâches de routine, telles que des rôles de soutien du back-office, que les robots ou d'autres technologies pourraient être en mesure d'exécuter prochainement. Ceci à combiner avec des salaires élevés et le niveau de vie du pays par rapport au reste du monde, qui en font une région avec un nombre important d'emplois à risque.

Après l’industrie…

Pour PwC, les livraisons de robotique d’entreprise devraient presque tripler entre 2015-2021. L’industrie, en particulier la fabrication, continuera d'être le premier adoptant des robots. Une étude récente du Boston Consulting Group (BCG) a trouvé que 44% des fabricants américains et 66% des fabricants allemands prévoient d'installer des robots autonomes et les systèmes d'assistance au cours des cinq prochaines années.

Quant à la hausse des salaires dans le monde, elle sera l'un des principaux leviers pour que les entreprises s’engagent dans la robotique.

A noter que la France, avec la disparition d’une partie de son industrie, n’apparaît pas dans le scope…

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