Un décideur IT sur deux aurait été contraint de mettre fin à un contrat d'outsourcing. Pourquoi ?

L'outsourcing (externalisation, sous-traitance) est une pratique devenue courante, mais qui reste soumise à interrogation. Au point que le mouvement semble s'être inversé, nombre d'organisations affichant un retour à l'internalisation de leurs processus de production et de développement.

Outourcing, externalisation, sous-traitance

Pourtant, cette pratique a fait ses preuves, et cela dans plusieurs domaines puisque si nous l'évoquons dans les IT, les technologies ne représenteraient que 28 % des initiatives d'externalisation, suivies par les ressources humaines, et la comptabilité. Et surtout, selon certains analystes, les organisations qui ont recours à l'outsourcing réaliseraient des économies sur leur informatique de l'ordre de 50 à 70 %. A condition de supporter des délais de développement et de déploiement qui en moyennent tournent entre 23 et 46 semaines.

Sans aucun doute, l'externalisation a été une arme de réduction des coûts. En revanche, tout n'est pas rose dans le monde de l'outsourcing. Et la transition vers la sous-traitance s'effectue (trop!) souvent dans la douleur. Une étude Janco Associates vient d'ailleurs confirmer qu'n décideur IT sur deux aurait été contraint de mettre fin à un contrat d'outsourcing...

Les 9 causes d'échec de l'externalisation

L'étude Janco Associates a identifié 9 points douloureux qui sont autant de cause d'échec des projets d'externalisation.

  • La cible est trop éloignée

Si les objectifs stratégiques ne sont pas définis, l'évaluation du succès des projets de sous-traitance ne peut être correctement effectué correctement.

  • L'imitation nuisible

Les dysfonctionnements internes sont reproductibles. Si une tâche est mal gérée en interne, rien ne garantit que ce défaut ne sera pas reproduit lors de son externalisation.

  • La transition aléatoire

Si une équipe de gestion spécifique n'est pas en charge de la transition, qui peut assurer la responsabilité des projets, en particulier sur leurs extrémités ?

  • Mon sous-traitant, cet inconnu

L'absence de vérification des antécédents du sous-traitant ne permet pas d'identifier ses forces et ses faiblesses, et donc de tirer profit de ses avantages en évitant les inconvénients.

  • Noyé sous les détails

Pour éviter de se faire dominer par les détails, un contrat doit stipuler les niveaux et proposer des mesures de services claires.

  • Le contrat casse mais ne plie pas

La conjoncture économique, professionnelle, et les exigences opérationnelles peuvent changer, mais un contrat trop rigide ne permet pas de s'y adapter.

  • Pas de contact, pas de suivi

L'absence d'un point de contact désigné se traduit souvent par une absence de rapports d'états sur un calendrier régulier.

  • L'échange culturel

L'obstacle culturel est souvent présent. C'est le cas lorsque le sous-traitant est basé dans un autre pays. La différence cultuelle peut être source d'obstacles importants.

  • A trop en attendre...

Non, l'externalisation n'est pas la solution magique à tous vos problèmes informatiques !